Quelles sont les 10 techniques naturopathiques ? Par Daniel Kieffer

Quelles sont les 10 techniques naturopathiques ?
Un héritage précieux
Les 10 techniques
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les cures et le bilan constituent l’essentiel du patrimoine technologique des professionnels naturopathes.

Ces fondamentaux ont été élaborés dès la fin du 19ème siècle par les pionniers hygiénistes nord-américains et européen : Alors nés de l’empirisme, du bon sens et d’une profonde réflexion sur les enseignements hippocratiques, ils se sont enrichis sans cesse et répondent aujourd’hui de mieux en mieux aux exigences de pertinence, d’innocuité et d’efficacité.

1 L’alimentation ou hygiène nutritionnelle ou « diététique et nutrition naturopathiques » (hygiène alimentaire ou réglages alimentaires individualisés, régimes hypotoxiques et autolytiques, cures saisonnières, alimentation « bio » et « biodynamique », alimentation « vivante », conseil de compléments nutritionnels, …).

Attention :
1.Le diététicien est titulaire d’un DE et le nutritionniste est titulaire d’un DU.
2. Le terme « bromatologie » semble aujourd’hui devoir être abandonner car plutôt obsolète sauf en art vétérinaire.

2 La psychologie ou hygiène neuropsychique (relaxation, gestion du stress, hygiène relationnelle, relation d’aide, psychothérapies brèves, sophrologie, yoga nidra…) ;

Attention :
1. Le psychologue est titulaire d’un DESS de psychologie.
2. Le mot générique « psychologie », reste toutefois d’un emploi libre en France.

3 Les exercices physiques ou hygiène somatique ou hygiène musculaire gymnastiques douces, culture physique, yoga, stretching, danse, arts martiaux, natation…
Le naturopathe conseille les activités individualisées et / ou il les enseigne et supervise dans son institut. Il peut aussi faire fonction de coach et accompagner la pratique de son client à domicile, en, plein air, en piscine, etc.
Attention :
1. Le professeur d’EPS est titulaire d’un DE.
2. Le kinésithérapeute est titulaire d’un DE
3. Les anciens termes de « kinélogie » et d’« exercitation » sont à ce jour abandonnés par la corporation.

4 L’hydrologie (utilisation de l’eau chaude, froide, tiède, alternée, … locale, générale, … interne, externe, … douches, bains, thalassothérapie et thermalisme, argiles, …).

Le naturopathe conseille telle ou telle pratique et / ou il l’applique à son client dans le cadre d’un institut type SPA, sauna, …
Attention :
1. L’hydrothérapeute est aujourd’hui titulaire d’un DU.

5 Les techniques manuelles (massages bien-être non médicaux, de type californien, coréen, Amma, Tuina, Taï, Balinais, onctions aromatiques, …)

Attention :
1. Le « Massage-Bien-Etre », libellé comme ici exactement, correspond à une pratique professionnelle définie avec précision par la fédération FFMBE ; dans ce cadre, il se distingue clairement du massage kisésithérapeutique par 4 aspects :

– Massage du corps dans sa globalité (et non local ou régional)
– Massage sans prétention ni intention thérapeutique, médicale, paramédicale ou rééducative
– Massage d’une heure au minimum
– Source d’empathie au sein de la famille, du couple, de l’entreprise ou de la société, ce massage a pour vocation le lien social, le plaisir, la détente globale, la réunification du schéma corporel, le bien-être, la qualité de la vie, tel qu’il fut ancestralement pratiqué et est toujours pratiqué librement dans toutes les sociétés traditionnelles.

Des tensions perdurent hélas en France entre les naturopathes qui pratiquent les massages de bien-être et l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes.

2. L’ancien terme de « chirologie » est à ce jour abandonné par la corporation.

3. Jadis enseignée de pair avec la naturopathie, l’ostéopathie naturopathique perdure mais elle doit se plier au cadre juridique et administratif des pays où elle est pratiquée. En France, elle ne peut en aucune façon entrer en concurrence avec les ostéopathes ou les chiropracteurs.

6 Les techniques réflexes (appliquées au pied, à l’oreille, dos, … ; shiatsu, méthodes de Knap, de Jarricault, de Baunscheidt …) ; au nez : sympathicothérapie (ou « touches nasales » ou réflexologie endo-nasale)…Les pratiques sont réalisées à l’aide des mains, des doits, de roulettes orientales et divers autres accessoires.

Le terme réflexologie peut certes recouvrir l’ensemble de ces techniques, mais l’influence anglo-saxonne limite ce terme à la réflexologie du pied. Nous préférerons donc le terme de « techniques réflexes » ou de « réflexologies ».

7 Les techniques respiratoires
Elles sont inspirées du yoga (prânayâma), des arts martiaux, du Qi Gong …
Par exemple : hygiène du souffle, hygiène des voies respiratoires, méthodes de Plent, de Jacquier, ionisation de l’air, aérosols aromatiques, aérosols marins…
Jadis, cette technique était nommée « pneumologie », terme abandonné définitivement par la corporation puisque lié à une spécialisation éponyme de médecine.

8 Les plantes ou phytologie autorisées par la législation nationale.

Les plantes et huiles essentielles et eaux florales sont utilisées par le naturopathe sur un mode radicalement différent qu’en phytothérapie symptomatique : espèces nutritives, revitalisantes, drainantes, adaptogènes,… En ce sens, le naturopathe ne se positionne pas comme concurrent du phytothérapeute ou de l’herboriste. On peut intégrer ici le conseil des Elixirs floraux également.

9 Les techniques énergétiques (recours aux différentes formes de magnétisme, aux aimants, (voire Reiki, Polarités de Stone…), voire à des systèmes de bilans énergétiques / régulation / harmonisation quantiques –type Physioscan, Bemer, générateurs d’orgone, Lakowski, ou autres…).

On peut aussi inclure dans cette technique les bilans et corrections géobiologiques (hygiène énergétique de l’habitat) ainsi que le Feng-Shui.

10 Et les techniques vibratoires (utilisation de la lumière solaire, des couleurs, sons,

musiques, …). Cette technique fut aussi nommée actinologie.

  • Les 3 premières techniques présentées ici sont dites majeures car nécessaires et suffisances pour l’entretien de la bonne vitalité, de l’hygiène de vie optimum, donc de la santé.

Les 7 autres, données ici sans ordre particulier, peuvent compléter, ajuster, moduler les réponses du professionnel.

Les Cures :

Les 10 techniques sont intégrées au sein des cures naturopathiques (détoxification, revitalisation, stabilisation…) et individualisées après le bilan naturopathique.

Le Bilan :

Nommé aussi bilan vital ou bilan de vitalité.
Non diagnostique ni pronostique, le bilan a pour vocation l’analyse et la compréhension du terrain du client, de ses réserves d’énergie vitale disponibles et ses surcharges notamment.

  • Ce bilan intègre diverses observations dont morphologie, typologie, caractérologie, iridologie, qui sont les plus courantes.
  • Parfois, s’y ajoutent d’autres approches énergétiques telles que pulsologie chinoise, des tests psychologiques divers, le recours à des bilans énergétiques (Bioélectronique ou BEV, cristallisations sensibles, bilans type Kirlian, Mora, …)
  • Voire des bilans non conventionnels de terrain (profils lipidiques, intolérances alimentaires, acidose, oxydation, dysbiose,…).
  • Le naturopathe est formé aux sciences fondamentales pour notamment orienter son client vers les services médicaux le cas échéant.
  • Il reçoit des clients dont le diagnostic a été préalablement posé par le médecin.

Les formations professionnelle
Dans le cadre fédéral FENAHMAN, les écoles affiliées ont adopté une large part de ces techniques et outils de bilan, sans toutefois prétendre les enseigner toutes intégralement.
Une part de liberté est ainsi laissée aux organismes de formation.

Merci à Daniel Kieffer* ( membre du comité national de l’Alliance pour la Santé)             Naturopathe et directeur du collège de formation en naturopathie CENATHO. Il est également l’auteur d’une vingtaine de livres sur la Naturopathie.